On a interviewé le groupe "+++" avant leur scène au festival "Cabaret Frappé" à Grenoble
En juillet dernier, Jamais assez toujours trop est allé interviewé le groupe "+++" à l'occasion de leur passage au Cabaret Frappé (Grenoble).
Est-ce que vous pouvez me raconter votre rencontre et comment vous avez formé le groupe ?
+++ - En gros, ma maman était la prof de français d'Andrew, et elle m'a dit qu'il y avait un beau gosse dans sa classe et qu'il fallait absolument qu'on se rencontre. Alors, je l'ai rencontré à un concert où sa guitare était débranchée, il jouait un morceau d'Indochine. J'ai été intrigué même si je ne pouvais pas l'entendre jouer. On s'est rencontrés après ça, et plus tard au lycée. On a découvert qu'on partageait un intérêt pour la musique. Et ensuite, on a rencontré Axel grâce à un ami commun, Lucas, qui joue du saxo à Paris.
Et en ce qui concerne votre direction artistique, est-ce que vous avez été tout de suite fixés sur le style musical du groupe ou y a-t-il eu des évolutions au fil du temps ?
+++ - Au début, on jouait beaucoup de rock avec des voix criées, des guitares distorsionnées, et tout ça. Ensuite, on a exploré des sonorités plus psychédéliques, pour finalement revenir vers une touche pop lorsque nous avons accéléré. La seule constante pour nous a été notre amour pour l'écriture de textes, quel que soit le style musical.
Les paroles semblent donc tenir une place importante pour vous. Quels sont les sujets qui vous inspirent le plus lorsque vous écrivez vos textes ?
+++ - En général, nos textes parlent de nos vies et de l'endroit où nous vivons. Par exemple, la ville de Grenoble nous a beaucoup influencée depuis notre arrivée ici. On aborde des sujets comme l'amour, l'amitié, la vieillesse, et l'évolution du temps.
Vos influences musicales sont-elles variées ? On a entendu parler de "Que Y te renda", "L'impératrice", et même du rock.
+++ - Nos influences sont en effet très variées. On n'écoute pas tous la même chose, mais il y a des groupes sur lesquels on se rejoint. Des noms comme Wake, Madal, Imperatrice, et Grand Blanc reviennent souvent. Chacun d'entre nous a des goûts différents, du rock au R&B en passant par le jazz.
Intéressant ! Et pourquoi avez-vous choisi de chanter en français plutôt qu'en anglais ?
+++ - C'est un choix délibéré. On a essayé de chanter en anglais par le passé, mais on s'est rendu compte qu'en chantant en français, le message est beaucoup plus percutant et directement compréhensible par le public. De plus, les artistes français que nous aimons ont des paroles géniales, ce qui nous a inspirés à rester fidèles à notre langue.
La langue française a donc une place particulière pour vous. Parlons de la dynamique de groupe. Qui écrit, qui compose ? Comment fonctionne votre processus créatif ?
+++ - On initie beaucoup de choses ensemble. Pour les paroles ou la musique, on travaille souvent à trois ou quatre. Ensuite, chacun de nous peut prendre le relais pour développer l'idée. Par exemple, pour les paroles, c'est principalement Mel, et pour la musique, ça peut être moi parfois. Mais il y a beaucoup d'exceptions et de collaborations. Axel a également contribué à nos nouvelles chansons, et depuis qu'il a rejoint le groupe, il a apporté un groove qui a changé beaucoup de choses.
Parlons de votre dernier projet musical "Spécial" ?
+++ - Notre dernier projet est "Spécial", en effet. Il est né d'une simple ligne de guitare chez Mel. On s'est inspirés d'une chanson appelée "Here Come the Regular" des Lampless Mouth, qui parle de gens déprimés dans les bars. On a voulu explorer le thème de l'unicité à travers une histoire d'amour. Le message est que se sentir spécial n'est pas amer, car il implique d'être aimé en retour.
Et maintenant, parlons des moments difficiles. Quelle a été votre plus grosse galère en tant que groupe ?
+++ - On a rencontré pas mal de défis, surtout lors d'événements mal organisés. Parfois, tout se passe bien. Mais d'autres fois, on se retrouve dans des situations chaotiques, comme avec une façade de son défaillante lors d'un concert en extérieur.
+++ - Il y a aussi eu des mésaventures de transport de matériel en voiture. On a parcouru la France avec du matériel dans une voiture qui n'était pas adaptée. On s'est pris des coups de valise en essayant de caser tout le matériel à l'arrière.
Malgré les difficultés, vous avez vécu de belles expériences aussi.
+++ - Absolument, on a eu de superbes moments, comme jouer au Cabaret Frappé ce soir ou bien faire la première partie de Poupi. Chaque concert a son lot de surprises et de souvenirs uniques.
C'est merveilleux d'entendre vos aventures musicales ! Et pour conclure, quels sont vos projets futurs ?
+++ - Ce soir, on est au Cabaret Frappé, ce qui est génial. Ensuite, on veut enregistrer nos nouvelles chansons, celles qu'on jouera ce soir pour la première fois ou presque. On cherche le bon moyen pour enregistrer ces titres, que ce soit à la maison ou en studio. Notre objectif est de montrer notre évolution musicale et de partager notre nouvelle patte.