Le lundi 11 Novembre, pour JATT,  je me suis rendu à la soirée de concert de FUNGI et OXY.  Cet événement était organisé par Jazztronicz, label piloté par Benjamin Paul et dédié à la nouvelle scène jazz.

Oxy ouvre la scène, seul, lui et ses quelques synthés. Les premières nappes sonnent et le cadre narratif se pose, on s’élève vers l’espace. Je ne peux désormais que vous parler de sensibilités, éprouvées lors de ce premier set qui nous offre un paysage onirique, parfois mélancolique, très spatial. Les ondes qui sortent de ce Moog paraissent être vivantes, les sons sont organiques et m’amènent à contempler la musique.

Dans l’élan d’un arpège,  le paysage se voile et dans la brume et l’ombre d’une ville électrique se dresse. Des effluves digitales tournoient, le contraste est juste et on est au cinéma, les yeux fermés. Plusieurs dimensions nous entourent, et différents paysages défilent au cours de cette performance. J’ai adoré ce moment passé à cruiser dans l’univers d’Oxy, j’ai eu le temps d’admirer le voyage et je ne peux que vous conseiller de vous rendre à l’un de ses prochains concerts !

Puis c’est FUNGI qui s’empare de la scène. Fungi, c’est 5 musiciens sur scène, et un sens du groove évident. On change d’échelle, on passe des étoiles d’Oxy à l’humus d’une forêt magique en bonne forme et grouillante de vie. Fungi déroule son univers avec une dextérité déroutante, un tableau psychédélique, goofy, en quatres dimensions s’offre à moi.

Ce soir à la Boule Noire, l’écran de fond de scène affiche également des visuels conceptualisés par le duo Konpyuta, au synthétiseur modulaire pour images.

Crédits photos @adam.kajjouy @jennioub @documentzero

L’imaginaire qu’offre le quintet est très vaste ; dans les alternance des textures, des nuances et des solos, se dessine une symbiose de jungle tropicale où tout le monde trouve sa place. 

Janoya à la trompette, nous propose un son texturé et modifié, grâce à un pedalboard qui sublime son grain. Mais il n’est pas le seul à distiller son phrasé et à chaque fois qu’un musicien prend la parole avec son instrument, c’est pour apporter encore plus de précisions quant à la scène qui se déroule sous nos tympans ébahis.

Ça fait du bien de danser sur cette musique. Elle respire, elle nous fait voyager, on passe du smog gris à des interludes sensuelles et volatiles, et on se fait tout d’un coup découper à base de grande Drum’n’Bass savamment orchestrée par le batteur.

J’ai aussi souri sur des mélodies jubilatoires, que j’entendais presque Bonnie Banane chanter quelques rangs derrière moi. Je retiens évidemment le passage de la chanteuse Theodozia, invitée sur le dernier single de FUNGI :  Feels like growing old.

Sur ce fond de toile entre monde industriel et nature j’ai presque entrevu la possibilité d’une nature qui cohabite avec les Hommes, je suis sorti de ce concert empli d’une énergie pleine d’espoir, de groove, et de belles images. Merci Fungi, on reviendra !

https://www.instagram.com/fungi_music

https://www.instagram.com/oxy.music

https://www.instagram.com/jazztronicz_/?hl=fr

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